En Afrique du Sud, l’industrie de la cigarette électronique a été secouée par une réglementation plus ou moins bouleversante. En effet, le gouvernement a introduit une taxe spécifique sur les e-liquides, dans le but d’aligner cette forme de vapotage sur la réglementation du tabac. Bien que cette mesure soit destinée à protéger la santé publique, elle soulève tout de même des questions sur les conséquences financières pour les consommateurs. Aussi, son incidence sur l’industrie grandissante de la cigarette électronique en Afrique du Sud peut être très désagréable. Découvrez, dans ce billet, les détails de cette nouvelle taxe, son impact sur les parties prenantes, ainsi que les débats qui l’entourent.
La nouvelle taxe sur les e-liquides en Afrique du Sud
Depuis plusieurs mois, le gouvernement sud-africain annonçait à ses concitoyens sa décision d’intégrer une nouvelle loi optimisant la lutte contre le tabagisme. D’une certaine manière, cette annonce paraissait être uniquement réservée aux produits du tabac, mais elle incluait également ceux du vapotage. Ainsi, il y a quelques jours, le gouvernement met en vigueur sa nouvelle taxe sur les e-liquides, suscitant de vives indignations et contestations.
En effet, la mesure vise à mettre l’industrie de la cigarette électronique et celle du tabac sur les mêmes d’égalité. Elle consistera, de ce fait, à ajouter une taxe supplémentaire à la TVA déjà en place pour les e-liquides. À savoir que le calcul de cette taxe se base sur le volume de liquide et le taux de nicotine contenu dans les produits. Aussi s’élève-t-elle à 2,90 rands/ ml, soit 0,14 euro.
Cette décision a suscité, de toute évidence, assez de débats parmi les consommateurs et les acteurs de l’industrie. Pour certains, il s’agit d’une mesure louable contribuant à protéger la santé de la population. En revanche, d’autres craignent les conséquences financières et les restrictions potentielles liées à l’accessibilité des produits de vapotage.
Impacts de la taxe sur les consommateurs de e-liquides en Afrique du Sud
Bien que la décision soit très récente, ses conséquences sur les consommateurs de produits de vapotage sont assez prévisibles. Tout d’abord, il est évident que l’augmentation de la taxe sur ces produits entraînera la hausse drastique de leurs prix. Concrètement, les consommateurs devront désormais supporter cette taxe, ce qui peut affecter leur pouvoir d’achat ainsi que leurs habitudes de consommation.
De plus, en raison de la hausse du coût des e-liquides, certains pourraient être dissuadés de les acheter. Sachant que ces produits participent à la lutte contre la consommation du tabac, leur inaccessibilité peut encourager plusieurs personnes à renouer avec le tabac.
En outre, la nouvelle taxe pose un problème d’équité. En l’analysant objectivement, il est facile d’apercevoir qu’elle pénalise particulièrement les utilisateurs de la cigarette électronique par rapport aux fumeurs de tabac.
Conséquences pour l’industrie sud-africaine de la cigarette électronique
Hormis les consommateurs, la taxe sur les e-liquides aura également des conséquences significatives sur l’industrie de la cigarette électronique en Afrique du Sud. À ce propos, la Vapour Prodcts Association South Africa (VPASA), réunissant tous les industriels du vapotage, n’avait pas envisagé une taxe aussi disproportionnée. Toutefois, chacun des acteurs impliqués dans la production et la commercialisation des produits doit s’adapter à cette réglementation et ajuster ses prix en conséquence.
D’ailleurs, selon Asanda Gcoyi, directrice générale de l’association, cette décision pourrait provoquer la baisse des ventes de 26%. Elle estime aussi que plus de 2550 emplois peuvent disparaître dans les prochains mois.
Par ailleurs, de façon générale, il n’est pas exclu que les industries opèrent des changements dans la composition des produits. Cela leur permettra certainement de répondre aux nouvelles exigences fiscales, au détriment d’une potentielle baisse de la qualité de leurs produits.
Débats et perspectives sur la taxe sur les e-liquides en Afrique du Sud
L’introduction, en Afrique du Sud, de la taxe sur les e-liquides continue de susciter de houleux débats parmi les différents acteurs impliqués. De leur côté, les défenseurs de la santé publique soutiennent que cette taxe est la bienvenue et qu’elle pourra dissuader la consommation de produits de vapotage. Ils mettent en avant les préoccupations liées à la nicotine et aux risques probables des e-liquides pour la santé.
D’un autre côté, certains estiment que la taxe pénalise les utilisateurs de la cigarette électronique. Ils précisent aussi qu’elle n’offre pas de meilleures alternatives pour ceux qui cherchent à réduire ou à arrêter leur consommation de tabac.
Quoi qu’il en soit, rien n’est encore certain quant aux perspectives de la réglementation des e-liquides en Afrique du Sud. Pour l’heure, il est primordial de continuer à engager un dialogue ouvert et équilibré pour trouver des solutions qui favorisent toutes les parties impliquées.
Est ce qu’une taxation de ce type pourrait sévir en France et en Europe ? Ce n’est malheureusement pas exclue. La refonte de la TPD et le regain de puissance des anti vape pourraient contribuer à ce que ce genre de proposition arrive dans l’hexagone. Si le sujet e-liquide et législation vous intéresse, consultez e-juice.fr